Thème 2: Faire la guerre, faire la paix
Introduction
« Toutes les civilisations doivent leur origine à la guerre » John Keegan
« En aucun cas, la guerre n’est un but par elle-même. On ne se bat jamais, paradoxalement, que pour engendrer la paix, une certaine forme de paix. »Carl von Clausewitz
« La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens « Carl von Clausewitz
« Le pouvoir, tout simplement, est-il une guerre continuée par d’autres moyens
que les armes ou les batailles ? » Michel Foucault
« Make love and not war cause we don’t need no trouble » Bob Marley
« La guerre c’est la paix »Georges Orwell dans 1984
La paix selon Serge Sur: éditorial et article « cinquante nuances de paix »
dans Questions internationales, n° 99/100, septembre / décembre 2019.
« La paix (…) demeure un objectif fondamental des relations internationales, en même temps qu’un objet qui tend toujours à se dérober, dont le maintien n’est jamais totalement assuré. La paix soulève en effet de multiples questions, dont la moins délicate n’est pas celle de sa définition: certains pensent vivre une paix durable et bénéfique, alors que d’autres estiment qu’elle repose sur des éléments qui constituent une oppression insupportable, une injustice contre laquelle il est juste de se rebeller. La Charte de l’organisation des Nations unies elle-même reconnait qu’il n’existe pas davantage de paix sans justice que de paix sans sécurité. De façon générale, les fauteurs de guerre ont tendu à disparaitre ou à se dissimuler, rares sont les mouvements qui se réclament ouvertement d’une volonté guerrière, et l’on combat très volontiers au nom de la paix, voire d’un ordre juste. Le terrorisme même, dernière forme active de conflictualité, ne fait pas exception, même si cette prétention parait insensée. »
« Dans les relations internationales, elle a un sens plus restreint (NDLR: que dans la sphère privée) qui est l’absence d’usage de la force armée: entre Etats, le contraire de la paix, c’est la guerre, et avec les acteurs non gouvernementaux, ce sont plus largement les conflits asymétriques (…). Toujours l’ombre de la guerre plane sur la paix. Elle est un caméléon, tout autant que la guerre selon Carl von Clausewitz, dont le terrorisme n’est que l’une des manifestations actuelles. Des courants intellectuels très variés communient ou du moins convergent dans l’aspiration à la paix. Ils en font leur objectif, ils la brandissent comme une des principales valeurs qui les animent…».
Axe 1 :La dimension politique de la guerre,des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux

La partie sur Clausewitz qui nous intéresse plus particulièrement commence à la 16ème minute.
Extrait d’une conférence de Olivier Zajec (maître de conférence à l’université Jean Moulin , Lyon 3 )dans le cadre d’un cours à l’école de guerre diffusé sur la plateforme Fun Mooc
Discours prononcé à la tribune des Nations unies par Emmanuel Macron et où il évoque l’ordre westphalien. (5 premières minutes)
Deuxième partie :Axe 2 :Le défit de la construction de la paix
La paix de Westphalie de 1648 met un terme à l’une des guerres les plus sanglantes de l’histoire, la guerre de Trente Ans, et signaler l’émergence de l’Europe moderne, celle des Etats-nations. Se met alors en place un échiquier politique dont l’objectif affiché est sa propre survie et auquel est attelée toute une série de mesures destinées à assurer sa pérennité, dont le sacro-saint respect de la souveraineté nationale et son corollaire : le devoir de non-ingérence. Ainsi s’installe, en 1648, un système de gestion des relations internationales à la fois complexe, efficient et durable qui va perdurer sous diverses formes jusqu’au XXe siècle et qu’on appellera le » système westphalien « . A l’heure actuelle, alors que l’Europe débat sur sa constitution et que ses dirigeants caressent le rêve d’une Europe unie faisant face à la volonté hégémonique de la superpuissance américaine, l’idée de voir renaître un tel système est toujours d’actualité. L’ordre westphalien, mis à mal par deux guerres mondiales, semblait moribond à l’issue de la guerre froide : pourtant, aujourd’hui, un système de sécurité collective fondé sur le respect du droit international incarne pour beaucoup l’avenir des relations interétatiques. Ainsi l’ordre westphalien, malgré ses limites, a toujours bien fonctionné et l’on pourrait dire, pour paraphraser Winston Churchill, que jusqu’à preuve du contraire, il est peut-être le pire des systèmes, à l’exception de tous les autres. L’idée centrale de cet ouvrage est de comprendre la nature du système westphalien, donc de revenir à ses origines, c’est-à-dire à la paix qui fut signée en 1648 dans les villes de Münster et d’Osnabrück. Comment, pourquoi, dans quelles circonstances et par qui les traités de Westphalie furent-ils préparés et signés ? Dans quelle mesure cette paix fut-elle si réussie, et pourquoi l’ordre westphalien qui en découla fut-il si durable ?
IV) OTC (Conclusion)Le Moyen-Orient: Conflits régionaux et tentatives de paix.